Quand vous réalisez que tout ce dont vous avez besoin pour votre développement spirituel, vous l’avez sous la main, vous souriez. Vous songez alors : « Qu’est-ce que j’ai été aveugle d’attendre, d’attendre un autre moment, un autre lieu, un autre conditionnement, une personne, un accessoire, un état d’esprit. Qu’est-ce que j’ai été aveugle de ne pas voir que pour accroître la sagesse, je dispose de tout ce qu’il faut, en ce moment-même, là où je me trouve ! »
La pratique du Dhamma, c’est 1 pour mille d’absorption dans la méditation immobile, la dernière ligne droite. Le reste du temps, l’isolement dans le calme est, sur du long terme, une perte de temps. Le développement des qualités intérieures (les 10 paramis) se fait au cœur du quotidien, au sein des problèmes, en pleine difficulté, dans le bruit, l’agitation, les conflits, l’inconfort, le manque, la frustration, l’imprévu et la confrontation.
Pas besoin non plus de provoquer quoi que ce soit, tout se fait naturellement. En cela, le monde est parfait, chacun obtient ce dont il a précisément besoin pour son cheminement.
La bonne nouvelle, c’est que plus l’on fait face à la difficulté et moins il y en a !
Quand vous comprenez cela, chaque moment de votre existence devient une opportunité de vigilance, de tolérance, de patience, d’acceptation et de joie procurée par la compréhension des choses.
Dès lors, vous ne pouvez que ressentir de la compassion pour les individus qui n’ont qu’à claquer des doigts pour obtenir tout ce qu’ils veulent. Parce que ce qu’ils sont loin d’obtenir la seule chose qu’il importe d’obtenir, ils passent à côté de la seule chose qu'il importe de faire.
Ce qui est bien lorsqu’on se contente de ce qui nous est donné, c'est qu'on apprécie pleinement chaque instant. On ne veut plus être ailleurs ou plus tard.