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7 août

Un vrai méditant

Un vrai méditant n’est pas un méditant qui parvient à bien développer la méditation.

Il y a des méditants qui développent bien la méditation, mais, pour suivre leurs désirs, ils délaissent la méditation. Il y a des méditants qui ne lâchent pas la méditation quoi qu’il arrive, bien qu’ils aient du mal à développer la méditation.

Un vrai méditant est un méditant qui n’abandonne pas la méditation.

Kassinou le détracteur
Toi, tu as souvent abandonné ta méditation, non?

Oui, c’était de la pure inconscience. Que cela ne se reproduise plus !

Kassinou le détracteur
Tu donnes souvent de beaux discours sur la méditation, mais toi-même, tu l’as souvent négligée.

Là, je dois bien l’admettre, tu as parfaitement raison, Kassinou.

Et toi, tu n’abandonnes jamais la méditation, n’est-ce pas ?

Kassinou le détracteur

24 juillet

N'espère rien !

C'est le titre de notre dernier long-métrage (1h15), disponible sur YouTube, avec sous-titrage français.

Pour voir le film, cliquez ici : N'espère rien !

Le pitch
Yonyon, 12 ans, découvre sa vie passée, où elle était un maître spirituel respecté. Pour être écoutée et pouvoir partager ses connaissances, elle cherche à prouver qui elle était. Aussi, elle apprend que le maître a laissé une lettre à l'attention de lui-même, c'est-à-dire pour elle, dans le but de l'aider à s'affranchir de ses dernières lacunes. Toutefois, mettre la main sur cette lettre s'annonce loin d'être une mince affaire.

Bon visionnage !

9 avril

Tolérons l'intolérance

La tolérance, c'est aussi accepter le fait que certains manquent de tolérance envers les autres. La sagesse ne consiste-t-elle pas à accepter le monde tel qu'il est ?

Kassinou le détracteur
Alors tu tolères qu'il y ait des guerres ?

Tolérer les conflits du monde ne signifie pas les encourager ni être d'accord avec eux, mais simplement prendre le monde tel qu'il est, avec tous ses "défauts". Quand un enfant réagit mal, on a de la compassion pour lui ; on sait qu'il agit ainsi parce qu'il n'a pas une compré­hension correcte des choses.

Nous le tolérons d'autant plus facilement que nous sommes aussi passés par là. De la même façon, quand on voit un adulte adopter un comportement déplacé ou intolérant, on peut penser qu'on a tous été pareil dans les vies passées.

Enfin, ajouter de la colère à un conflit ne contribue qu'à l'amplifier, comme en ajoutant de l'huile sur le feu. Alors que la bienveillance pourra au contraire aider à tranquilliser un conflit ou un individu qui en provoque un.

Voilà pourquoi il importe de tolérer aussi l'intolérance.

tweeté par isi

La tolérance, c'est aussi accepter l'intolérance des autres.

18 mars

Grimper vers la sagesse

Quel est le meilleur moyen de grimper une montagne ? En imaginant à quoi ressemble le sommet ? Ou en restant concentré sur chacun de ses pas ?

La seule chose qui compte est de connaître ce que vous expérimentez à chaque instant, quoi que ce soit.

tweeté par isi

Pratiquer le Dhamma, c'est visiter les coulisses de la réalité.

On apprend à ne plus se laisser prendre par le film de la vie. On découvre les trucages.

Peu à peu, on voit que l'illusion est partout.

15 février

Voir la saleté

En méditant, avez-vous le sentiment de ne voir que des saletés en vous ? Vous voyez-vous comme un sac à défauts ?

Réjouissez-vous, ça n’est pas autrement que l’on progresse dans le Dhamma ! Si vous êtes doué(e) pour le ménage, vous focaliserez toujours sur la saleté, alors votre maison sera de plus en plus propre. Si vous vous complaisez à ne voir que le propre dans votre demeure, croyez-vous que la saleté aura disparu ? Sans doute, vous finiriez par le croire, oui !

Il est simple de le comprendre, ce n’est qu’avec le nez continuellement dans la saleté qu’on nettoie efficacement ce qu’il y a à nettoyer. Pourquoi en serait-il autrement avec l’esprit ?

Kassinou le détracteur
Alors pour nettoyer les saletés de l'esprit on utilise aussi un chiffon, du détergent et une brosse ? Arf !

Exactement ! On emploie avec délicatesse le chiffon de la patience, on laisse pénétrer le détergent de l’introspection et on frotte avec la brosse de la vigilance.

tweeté par isi

Moins tu auras d'emprise sur le monde, moins le monde aura d'emprise sur toi.

3 janvier

N’attendez rien de la vie !

Plus vous avez d’attentes envers la vie, plus elle en aura envers vous en retour. Si vous avez peu d’attentes, la vie en aura peu. Si vous n’avez plus d’attente, il n’y en aura plus envers vous. C’est aussi simple que cela, mais vous êtes tellement pris par vos attentes que vous ne voyez rien et que vous vous laissez perpé­tuellement piéger.

Bien sûr, il n’est pas facile de ne plus avoir d’attentes, mais on peut cependant les réduire considérablement. Par exemple, l’observance des 8 préceptes fait l’essentiel du travail.

Vous avez des exigences ? La vie sera exigeante avec vous. Vous avez toutes sortes de désirs ? Vous aurez inévitablement toutes sortes de dettes. Un bon café ? Un bon morceau de musique ? Un bon film ? Un bon restau ? Un bon casque ? Une bonne veste ? Une bonne machine à laver ? Un bon voyage ? Une bonne fille, un bon garçon ? Par ici la caisse !

Il y aura du plaisir, mais aussi des soucis, des obstacles, des frustrations, des problèmes, des factures, des tâches peu réjouissantes à effectuer.

  • Pourquoi tu travailles si dur ?
  • Je n’ai pas le choix !
  • Bien sûr que si ; réduis tes attentes !

Essayez pour de bon et vous verrez par vous-mêmes ! Contentez-vous − autant que possible − de rester pleinement conscient(e) de ce qui vous est donné d’expérimenter par vos six portes sensorielles, ignorant tout souhait, toute distraction, toute idée. Ne faites réellement rien du tout, restez serein(e) et confiant(e). N’attendez rien du tout. Vous constaterez alors non seulement que nul n’exigera quoi que ce soit de votre part, mais qu’en plus, vous ne manquerez de rien. La vie vous fournira de quoi vivre : logement, nourriture, vêtements et soins. Aussi longtemps que vous serez sans attente.

Ainsi vivent les renonçants, et ils n’ont jamais à s’inquiéter pour leur survie, car ils demeurent au cœur de la réalité, non dans le monde des désirs, qui crée des attentes dans les deux sens.

Qui n’attend rien obtient l’essentiel sans le moindre effort.

Hé oui, qui l'aurait cru ? La chose la plus difficile à faire est de ne rien faire, c’est le plus noble des actes. Ne plus s’investir dans quoi que ce soit, ne plus accomplir quoi que ce soit, ne plus consommer plus que le nécessaire. Pour comprendre cela, il faut le vivre soi-même.

1er janvier

Ne soyez plus aveugles !

Quand vous réalisez que tout ce dont vous avez besoin pour votre développement spirituel, vous l’avez sous la main, vous souriez. Vous songez alors : « Qu’est-ce que j’ai été aveugle d’attendre, d’attendre un autre moment, un autre lieu, un autre conditionnement, une personne, un accessoire, un état d’esprit. Qu’est-ce que j’ai été aveugle de ne pas voir que pour accroître la sagesse, je dispose de tout ce qu’il faut, en ce moment-même, là où je me trouve ! »

La pratique du Dhamma, c’est 1 pour mille d’absorption dans la méditation immobile, la dernière ligne droite. Le reste du temps, l’isolement dans le calme est, sur du long terme, une perte de temps. Le développe­ment des qualités intérieures (les 10 paramis) se fait au cœur du quotidien, au sein des problèmes, en pleine difficulté, dans le bruit, l’agitation, les conflits, l’inconfort, le manque, la frustration, l’imprévu et la confrontation.

Pas besoin non plus de provoquer quoi que ce soit, tout se fait natu­rellement. En cela, le monde est parfait, chacun obtient ce dont il a précisément besoin pour son cheminement.

La bonne nouvelle, c’est que plus l’on fait face à la difficulté et moins il y en a !

Quand vous comprenez cela, chaque moment de votre existence devient une oppor­tunité de vigilance, de tolérance, de patience, d’accep­tation et de joie procurée par la compréhension des choses.

Dès lors, vous ne pouvez que ressentir de la compassion pour les individus qui n’ont qu’à claquer des doigts pour obtenir tout ce qu’ils veulent. Parce que ce qu’ils sont loin d’obtenir la seule chose qu’il importe d’obtenir, ils passent à côté de la seule chose qu'il importe de faire.

Ce qui est bien lorsqu’on se contente de ce qui nous est donné, c'est qu'on apprécie pleine­ment chaque instant. On ne veut plus être ailleurs ou plus tard.