+ de lucidité pour + de liberté
> à propos > isi dhamma
Sur cette page...

Année après année, à travers toutes sortes de (mes)aventures, les principaux événements qui ont conduit isi Dhamma sur la voie du renoncement. Figurent aussi ses principales créations.

À propos d’isi Dhamma

Qui est isi Dhamma ?

Il n'appartient à aucune religion, philo­sophie ou mouvement de quelle sorte que ce soit. Il est un Rien-du-tout qui aime par­tager la grande richesse du rien dans un monde où l'on veut tout.

La Sagesse qu'il tente de cultiver, à travers la bienveillance, le bon sens et la simpli­cité, s'accorde autant que faire se peut sur les ensei­gne­ments de Bouddha.

isi ne se prononce pas easy mais ici.

(100 % bio)

Biographie
abrégée

isi Dhamma, année par année, étape par étape sur la voie du renon­cement.

Kassinou le détracteur

Cette page sent le “moi, je” à plein nez ! Pourquoi raconter ta vie ?

Je te comprends, ça chatouille toujours un peu l'orgueil d'écrire à propos de soi-même. Pourtant, j'aime rester effacé.

Si je propose ma biographie avec des images de ma trom­bine, c'est sim­ple­ment parce que je me mets à la place des lecteurs. Quand je visite un site qui me “capte”, je suis curieux d'en savoir plus sur l'auteur, sur son mode de vie et son par­cours. Je crois donc que cer­tains appré­cieront de par­courir cette bio, les autres chan­geront de page.

1971

0 an

J'étais encore à peine bébé quand je suis né.

Issu d'un papa suisse imprimeur et d'une maman fran­çaise déco­ra­trice, j'ai poussé mon pre­mier cri le samedi 9 janvier 1971, à Zurich, en Suisse.

Ce cri qui, pour chaque bébé doit signifier :

  • Que sont toutes ces sensations désa­gré­ables ? Pourvu que je trouve le moyen d'y échapper !

1972

1 an

Les souvenirs de cette période ne se bous­culent pas…

1973

2 ans

J'ai presque trois ans lorsqu'apparaît ma sœur. Bien qu'elle ait suivi des chemins diffé­rents des miens, nous nous sommes tou­jours bien en­tendus.

1974

3 ans

Je commence déjà à ne manifester que peu d'in­té­rêt aux rela­tions so­ciales, au profit de mon monde intérieur.

1975

4 ans

La barrière linguistique ne fait que contri­buer à mon iso­le­ment et à mon tem­pé­ra­ment peu sociable.

À Zurich, on parle un dialecte ger­ma­nique et mes parents sont franco­phones.

1976

5 ans

La maîtresse nous enseigne la vie en société, avec son système moné­taire. Chacun se voit attri­buer un mini com­merce et de l'argent en plas­tique… sauf moi, qui suis genti­ment mis à l'écart.

Marqué par cette expérience, je com­prends que ma place n'est pas au sein, mais à l'ex­té­rieur de la société.

1977

6 ans

Régulièrement, je me pose les questions suivantes :

  • Pourquoi est-ce que la vie existe ?
  • Pourquoi il n'y a pas eu “rien” ?
  • Est-ce que je suis le seul au monde et tout le reste est un tout unifié ?

L'été, nous emménageons en France, à Lyon, et mes parents se recy­clent dans le com­merce de vête­ments. Après plu­sieurs années de métier, cons­cient du pouvoir de l'appa­rence vesti­mentaire, mon père décla­rera, en guise d'argu­ment de vente :

L'habit fait le moine !

1978

7 ans

Je passe mes congés dans la cave du magasin de mes parents, aménagée en bureau. Crayon­nant illus­tra­tions et défi­ni­tions dans un gros cahier, je crée mon propre dic­tion­naire. Exemple :

vitamine
Insecte vachement petit qui est gentil et qui se bat contre les microbes.

1979

8 ans

De grandes passions m'animent, dont la mer, au bord et dans la­quelle je passe tous mes étés.

Bien incapable de faire cuire un œuf, j'ai malgré tout la con­vic­tion que je de­vien­drai le plus grand cui­si­nier du monde, et que le toit de mon res­tau­rant sera orné d'une cou­ronne géante.

1980

9 ans

Déménagement dans un village à 25 km de Grenoble. La joie d'être à la cam­pagne et de pou­voir grimper tout le temps dans les arbres.

1981

10 ans

Je crée en bandes-dessinés les aven­tures de Pouf, mon petit singe en peluche.

1982

11 ans

Bien que je cherche la compagnie, je reste souvent seul. On se moque de moi, on me frappe. La vio­lence, la méchan­ceté et l'in­justice me répu­gnent.

Je crée un autre personnage de bandes-dessinés : Froc. Mon nou­veau projet d'ave­nir est donc dessi­nateur.

1983

12 ans

Je crée le journal de Froc magazine, que je photo­co­pie et vends au porte-à-porte dans les quar­tiers voisins.

1984

13 ans

Je conçois des jeux de société, de A à Z, avec le pla­teau plas­tifié, les pions, les cartes, l'argent sur papier couleur…

1985

14 ans

Depuis mes dix ans, je me passionne pour le clas­sique, et rêve de jouer du piano. C'est un saxo­phone que j'aurais, mais je l'aban­don­ne­rais à cause du solfège.

1986

15 ans

Nous vivons à Grenoble. De nouvelles passions se succèdent : les timbres, les auto­mo­biles ancien­nes, la scien­ce-fic­tion.

Je deviens un fou du guidon. En ville, je slalome à toute vitesse entre les voi­tures, sous les yeux effa­rés des conduc­teurs.

1987

16 ans

Au collège, la manière d'enseigner accroît mon désin­té­rêt pour les études. Je m'isole dans les pen­sées, crée des cartes géo­gra­phiques.

Découverte du désert du Sahara. Les vastes éten­dues de dunes de sable me fas­cinent.

Premier baiser, premier plaquage, pre­mière décep­tion. Bien­venue dans le monde dou­lou­reux des sen­ti­ments amou­reux !

1988

17 ans

Après deux années de 4e, j'effectue deux années de 3e. Pour éviter de re-tripler la 3e, j'entre dans une école privée de gra­phisme, qui ne m'épa­nouira guère mieux.

1989

18 ans

Frustré par un monde où je ne trouve pas ma place, je me laisse moisir dans les bars enfumés.

1990

19 ans

Service militaire en Allemagne, dans un mess (hôtel des offi­ciers). Extrait de mon journal de bord, une soirée type :

R. est fou ! Il crève les pneus des bagnoles, il raye les porsches. Arrivé à l'hôtel, il plante son cou­teau dans les murs, dans l'ascen­seur, il se coupe mortel le doigt, ça pisse le sang. On refume dans les piaules, tout le monde est fracasse.

1991

20 ans

Mes grandes ambitions à cette période : sexe, alcool et fumette.

Kassinou marmonne :
Ça, un futur ascète ? Laissez-moi rire !

1992

21 ans

Retour en Suisse. Je deviens “vendeur de poison” (barman) dans des pubs où l'alcool coule à flots. J'ima­gine alors qu'il n'existe rien de mieux que la fête.

Découverte du monde féerique des rave parties. De 100 % musique clas­sique, je passe à 100 % techno trance acid. J'éprouve la sen­sa­tion d'exister dix fois plus.

J'explore les extrêmes. Dans la fréné­sie de ces nuits folles, je fais connais­sance avec un puissant hallu­ci­no­gène ; le LSD. Je ne vis plus que pour ces soirées aux sensa­tions mentales indes­crip­tibles.

1993

22 ans

Mes expériences psychotiques me suggè­rent que l'uni­vers est régi par des lois natu­relles et que tout s'im­bri­que dans une par­faite logique. Cela débou­che sur la forte intui­tion que la vie est une grande énigme à résoudre afin d'échap­per à l'insa­tis­fac­tion conti­nuelle, et que ces choses ne sont pas connais­sables par les sens ordi­naires. Toute­fois, mes ré­fle­xions se noient encore dans un océan de fausses idées.

Ceux qui m'entourent ne par­viennent pas du tout aux mêmes résul­tats, ce qui ne con­tri­bue qu'à m'isoler de plus belle.

Ces expériences se font immensé­ment fruc­tu­euses lorsque je reste immobile. Toute­fois, l'année d'après, per­cevant leur limite et préfé­rant éviter les condi­tion­ne­ments arti­fi­ciels, j'y mettrais un terme. De plus, une drogue, même “douce”, demeure nocive pour l'orga­nisme.

1994

23 ans

Dans le train, j'entends parler pour la pre­mière fois d'un certain Bouddha (pas d'inter­net à l'époque, et je ne lisais pas).

C'est un tournant radical dans mon exis­tence. Un livre m'apprend ce qu'est et ce qu'apporte la médi­ta­tion. Il m'ex­plique aussi le prin­cipe du karma, la loi natu­relle de causes et effets.

Les seules choses dont j'avais entendu parler avant, c'est de lévi­ta­tion et de planche à clous (Tintin). Pour le reste, j'avais seule­ment une intui­tion forte qu'il devait y avoir “quel­que chose” der­rière “tout ça”.

Dès lors, grâce à ce livre, je laisse tout aller, je laisse faire la nature. J'essaie de déve­lop­per la bien­veil­lance en toute situ­ation. Bien sûr, parfois, je médite, mais c'est dur, surtout après avoir fumé un cône !

Souvent, je change de lieu, mais réside surtout en Haute Provence. Nous fon­dons avec un ami l'asso­cia­tion Bien pour tous, pour aider les sans-abris, et nous sommes les “cor­don­niers les plus mal chaussés”.

Ensuite, retour en Suisse, à Lausanne, où je poursuis ma vie de SDF. Quitte à tour­ner en rond, me dis-je, autant le faire sans stress et en gar­dant son temps libre.

1995

24 ans

Tout en survivant de la vente de jour­naux pour sans-abris, je m'ins­talle avec une petite amie qui sera ma der­nière. Je m'enivre encore un peu, mais entre­tiens désor­mais un com­por­te­ment honnête.

Avec mes économies, j'organise une rave au cœur de Lausanne, avec l'idée de gagner de quoi partir m'ins­taller au Tibet, mais cette soirée me ruine.

1996

25 ans

Naissance de ma fille. Sa maman l'avait tant désirée, bien qu'elle savait mon départ proche pour l'Asie avec “un aller simple”.

Je m'intéresse au Zen, dont l'aspect “direct et dé­pouillé” me plaît.

Un ami m'apprend qu'il y a en Birmanie un centre où l'on peut médi­ter à lon­gueur de temps, sans avoir à se soucier de quoi que ce soit.

Je ne tarde pas à m'y rendre et j'apprends qu'on y pra­tique en con­for­mité avec les ins­truc­tions déli­vrées par Bouddha.

Ma première retraite de médita­tion intense. Une pro­fonde expé­rience.

1997

26 ans

Dans ce vaste centre ombragé, je m'adonne non-stop et 4 mois durant à une médi­tation de l'atten­tion. La luci­dité s'accroît, les idées fausses tombent comme des feuilles mortes.

De retour en Suisse, des attache­ments de­meu­rent, je retrouve com­pagne et bébé. J'espère pouvoir con­cilier la vie de famille avec la médi­ta­tion, mais c'est un échec. Scènes de ménage quo­ti­dien­nes, hurle­ments inces­sants de la petite… Tout me pousse à m'enfuir.

L'été, je m'offre une traversée de la France à pied, en soli­taire, sans un sou, du Nord au Sud (1550 km en 41 jours). Une mer­veil­leuse expé­rience !

Ensuite, retour en Birmanie pour une plus longue durée.

1998

27 ans

Pendant une retraite intensive de 10 mois, j'intègre la commu­nauté monas­tique boud­dhiste (le 12.04.98), car cela m'offre les meil­leures con­di­tions pour pro­gres­ser sur la voie du renon­ce­ment.

Ensuite, étude détail­lée de la disci­pline monas­tique, puis de la langue birmane.

1999

28 ans

Projet de réaliser un site Web pour enseigner le dhamma. Lors d'un séjour en région pari­sienne, j'ap­prends, seul, l'infor­matique. Avant de retour­ner en Bir­manie, je reçois un vieil ordi­na­teur por­table (écran 10 pouces, 64 Mo de mémoire vive et un disque de 700 Mo). Une aubaine qui me per­mettra d'éla­borer la pre­mière ébauche du futur site dhammadana.org.

2000

29 ans

Traduction d'un épais ouvrage sur la disci­pline monas­tique, compi­la­tion d'un dic­tion­naire birman-français.

Infection par le paludisme.

2001

30 ans

En France, dans un couvent cinga­lais, puis un cambo­dgien, où je conduis quel­ques retrai­tes de médi­tation.

2002

31 ans

Publication en ligne de l'ouvrage mo­na­stique Le manuel du bhikkhu, qui sera traduit en anglais.

Participation en tant que person­nage prin­cipal à un film docu­men­taire à propos de mon renon­ce­ment, dif­fusé sur Arte (tourné à Paris, mais surtout en Bir­manie) : L'école de la forêt, mais pour des raisons d'audimat, la chaîne impose un autre titre : Paris-Rangoun, méta­mor­phose d'un SDF.

De retour en Birmanie, je m'installe à Mandalé.

2003

32 ans

De mes traductions, je publie deux livres en ligne, l'un sur des ensei­gne­ments de médi­ta­tion, l'autre sur la dis­ci­pline monas­tique.

2004

33 ans

Publication en ligne de trois autres livres ; sur la vie de Bouddha, sur les retrai­tes de médi­tation, et Les 13 pra­ti­ques ascé­tiques.

Je découvre et m'installe dans une école pour pauvres accu­eil­lant des mil­liers d'en­fants ! Je béné­ficie d'une conne­xion in­ter­net, ins­table et cen­surée, mais je peux enfin commu­ni­quer avec l'Europe et effec­tuer mes mises à jour.

2005

34 ans

Avec un ami de longue date, nous créons une section cuisine dans la grande école de Mandalé, en cons­trui­sant un four. Le petit resto est ouvert à tous, et c'est le client qui fixe le prix, selon ses moyens et sa satis­fac­tion.

J'enseigne quelques matières aux jeunes Birmans (infor­ma­tique, dessin, langues).

Publication en ligne de L'itinéraire d'un renonçant, mon auto­bio­gra­phie (version dé­taillée).

2006

35 ans

Voyage au “pays de Candy”. Pendant ce séjour, je crée un blog pour le raconter : Un moine français au Japon.

Préparation d'un site sur le dhamma pour les enfants. Direc­tion d'une retraite de médi­tation en Belgique.

2007

36 ans

Réalisation de mon premier long-métrage : Délivrance, tourné à Genève et en Birmanie. Atter­rissage à Yangon (avec ma caméra et mes 18 casset­tes vidéo) pendant les mani­fes­ta­tions répri­mées par les tirs de l'armée. L'avion (presque vide) manque un crash de jus­tesse.

Publication en ligne de la nouvelle La porte de sortie.

2008

37 ans

Séjour en Malaisie, retour en Birmanie. Un pro­duc­teur vend mon film (à mon insu) dans toute la Bir­manie.

Mise en ligne d'une nouvelle : Maya la renonçante.

Départ pour un isolement dans la forêt pour une retraite de médi­ta­tion de deux ans. Je dé­couvre la médi­ta­tion sur le calme.

2009

38 ans

Temps passé à essayer de focali­ser mon atten­tion sur le souffle, et à me soigner de la tuber­cu­lose.

2010

39 ans

En sortant de cette longue retraite, je quitte la commu­nauté monas­tique pour devenir ascète (le 10.10.10). Cela répond à un besoin de totale indé­pen­dance. Ma pra­tique reste toute­fois la même.

2011

40 ans

En France, à Grenoble, pour l'année. Publi­ca­tion en ligne du roman Un enfant sur la Lune.

2012

41 ans

Retour dans le bain de la médita­tion, dans plu­sieurs monas­tères en Birmanie.

Réalisation de mon 2e long-métrage : Le Grand Héritage.

2013

42 ans

Méditation en solitaire dans une grotte natu­relle durant 45 jours.

Publication en ligne du roman semi-bio­gra­phique L'effet ricochet.

Acteur dans le film Tout un monde lointain, sorti en salles, à Paris.

2014

43 ans

Réalisation de mon 3e long-métrage : La boîte à désirs

2015

44 ans

Réalisation de mon 4e (et dernier) long-métrage : Le goût du Dhamma, où j'en­dosse un rôle.

2016

45 ans

Enseignement aux enfants.

Un vent de ras-le-bol géné­ral (envers la vie cita­dine) commence à souffler fort.

2017

46 ans

Départ pour une retraite de méditation en soli­taire dans diffé­rents monas­tères.

Je reprends la robe monastique pour un temps, lassé par le regard et les cri­ti­ques des Bir­mans, qui asso­cient mon appa­rence à une per­sonne déran­gée et dange­reuse.

Une toge couleur brique et un coup de rasoir, et tout le monde me traite comme un prince, se pros­terne avec le plus grand res­pect, alors que je pour­rais bien être un mafioso. Papa avait raison : « L'habit fait le moine ! » Enfin, dans le regard des autres, en tout cas.

Lire aussi :
Récit 1 : Monastory

2018

47 ans

Publication en ligne du roman La fillette et l'ascète. Nouvelle longue retraite de médi­tation. Je m'enra­cine dans un petit mona­stère à Tathon (au sud-est de la Birmanie). Les condi­tions y sont pai­sibles, et s'y trou­vent quel­ques occi­den­taux ; moines et nonnes.

2019

48 ans

Alternance entre méditation, lecture, écri­ture et réfle­xion. Je com­mence à tra­vail­ler sur dhamma.free.fr : les textes, le code, le gra­phisme…

Escapade pendant la saison des pluies.

2020

49 ans

Mise en ligne de dhamma.free.fr et écri­ture des der­niers arti­cles. Puis, dès le 1er mai, re­plon­gée dans l'ins­tant pré­sent.

Méditation intensive

Création du Blog d'isi Dhamma

2021

50 ans

Réalisation d'un court-métrage avec 5 gamines :

À voir (5mn) :
Pas tous les jours

Toujours ascète dans l'âme, mais retour à un dégui­se­ment plus naturel : pantalon, cheveux…

Retour en Europe.

Tour de Suisse à vélo

Écriture d'un long métrage.

2022

51 ans

Méditation dans un appartement suisse.

(À suivre...)

Kassinou grogne :
Hé ! Maintenant que vous avez lu la page sur ce pré­ten­du ascète, la moindre des choses, ça serait de lire la mienne !
Voir aussi :
À propos de Kassinou